J’arrivais au bout de ma mémoire
A bout de souffle, je regardais
Cette place vague qui m’a fait oublier
Le temps, les hommes que j’ai rencontrés
J’arrivais au bout de ma mémoire
À ce rempart qui ne respire que le passé
Un paysage calme qui m’a fait douter de tout
Dans l’ombre des souvenirs fatigués
Qui se dissolvent (re) à travers le temps vécu
Qui me conseillent de feindre quand je ne sais plus
Qui est-elle (sol), où suis-je, signez moi un portrait
De mon passé, ou ne le faites pas,
C’est dénigrant (sol la), ça m’affaiblit
Comme un cerf blessé, touché par les balles du temps
Comme un chien blessé, touché par les balles du temps
Comme un chien blessé, touché par les balles du temps
Comme un perturbé, touché par les balles du temps
J’arrivais au bout de ma mémoire
C’est là que je tombais sur le point de non retour
Cette place vague qui m’a fait douter de tout
Dans l’ombre des souvenirs fatigués
Dans la lumière des perspectives sans issue
Qui se dissolvent à travers le temps vécu
Ombrageuses et sans espoir,
à la recherche des souvenirs ordinaires,
À l’absence de mes désirs,
À la recherche du quotidien,
À la joie de mes chagrins,
À la recherche de ma jeunesse,
À la recherche de l’impertinence burlesque
Mon passé composé est une fanfare de lambeaux
Qui danse autour de moi jusqu’à ce que je n’en puisse plus,
Je ne vois plus, je n’entends plus rien qu’une bande
De faux gentils qui veulent ma peau
Je vous dis que le temps est une illusion
Et que vous m’irritez, et que vous parlez trop, derrière mon dos,
Je vous promets que le temps est une illusion et
Qu’on meurt tous un jour